Investir autrement : Solidaire ou responsable ?
Finance solidaire et Investissement Socialement Responsable : deux approches éthiques
Au sein d’un objectif commun, “donner plus de sens à l’argent des épargnants”, les approches de ces deux finances éthiques sont cependant différentes.
Il ne faut en effet pas confondre finance solidaire et Investissement Socialement Responsable (ISR) !
L’Investissement Socialement Responsable (ISR)
Méthodologie claire et un suivi précis d’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à la gestion financière et en particulier au sein d’entreprises cotées en bourse.
La finance solidaire
Se veut plus proche de l’économie réelle tournée vers des projets locaux et davantage sensibilisés sur la notion de partage.
Différence entre finance responsable et solidaire
Votre banquier vous a peut-être parlé de l’Investissement Socialement Responsable (ISR) et de la finance solidaire…
Mais quelle est la différence ?
La finance solidaire
Par définition, la finance solidaire porte des valeurs de partage et de solidarité. Elle crée le lien entre l’épargnant soucieux de donner du sens à son argent et des entreprises non cotées et associations à forte utilité environnementale et sociale.
Ce lien est matérialisé par les produits d’épargne solidaire qui financeront les projets portés par les sociétés et associations partenaires.
Quelques exemples concrets

Construction de logement pour les personnes en difficulté

Développement des énergies renouvelables

Aide à des projets agricoles dans les pays en développement
Solidaire mais aussi rentable
Les placements solidaires offrent une rentabilité qui n’est pas dégradée par rapport à un placement traditionnel. Ainsi, investir dans l’économie du partage ne signifie pas que l’on donne son argent mais qu’il fructifie et qu’une partie des intérêts sont utiles à notre planète.
En optant pour des placements labellisés Finansol, les critères pris en compte offrent transparence et confiance.
Au sens de Finansol, la solidarité se manifeste si, tout ou partie du montant placé finance des projets d’utilité sociale et/ou environnementale ou si, au moins 25% des intérêts produits sont versés sous forme de dons à une association.
L’impact pour la société
Sortir du circuit financier classique, tel est le leitmotiv de la finance solidaire.
Elle agit comme un pourvoyeur d’argent là où les épargnants classiques ne peuvent pas forcément investir. C’est le cas pour l’environnement, l’insertion par l’emploi, le logement social ou la solidarité internationale.
L’impact sur la société est réel mais encore trop limité à ce stade au regard des sommes collectées et du nombre de produits disponibles.
Pourtant, la finance solidaire progresse d’année en année ! Elle a encore battu des records en 2020 avec une croissance de 33%, la meilleure jamais enregistrée.
Selon Finansol, les fonds collectés en 2020 ont permis de soutenir 38 480 emplois, de reloger 1 421 personnes, d’approvisionner en énergie renouvelable 8 372 foyers et de soutenir 50 acteurs du développement économique dans les pays du Sud.
Quel avenir pour la finance solidaire ?
Voir plus grand, rêver plus haut !
Nous sommes aux balbutiements de cet écosystème financier participatif.
La prise de conscience des épargnants progresse ! De plus en plus de citoyens s’ouvrent à ces nouveaux placements. Devenir acteur d’une nouvelle manière d’épargner est une des raisons de cet attrait.
Les besoins sont immenses et les projets fleurissent mais l’épargne solidaire est encore très marginale. Seulement 0,36% du patrimoine financier des Français est concerné par cette nouvelle finance !
C’est un faible pourcentage mais si on raisonne en matière de montant, les sommes d’argent ne sont plus négligeables.
En 2025, les organismes de la finance solidaire se fixent comme objectif d’atteindre 1% de l’épargne nationale.
Pour atteindre cet objectif, deux facteurs sont cruciaux. En premier lieu, l’aide des pouvoirs publics pour promouvoir et inciter fortement l’investissement solidaire. Ensuite, l’implication des acteurs bancaires et des assureurs en étoffant l’offre de placements existantes.
Finansol et d’autres intervenants actifs ont formulé dans un livre blanc des propositions constructives auprès de l’autorité publique. Parmi elles, on retrouve : la création d’assurance vie solidaire, le renforcement de l’attractivité, l’éligibilité aux plateformes de financement participatif, l’adoption par l’AMF d’une charte dédiée, offrir la possibilité aux institutionnels (type caisses de retraite, assureurs ou fondations) ou le soutien de l’actionnariat solidaire.
La réussite de la finance solidaire passe par la démocratisation de l’offre de placements solidaires. Sans l’argent des citoyens, rien ne pourra se faire !
L’Investissement Socialement Responsable (ISR)
L’investissement socialement responsable est une philosophie de gestion financière intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
La gouvernance désigne l’ensemble des mesures, des règles, des organes de décision, d’information et de surveillance qui permettent d’assurer le bon fonctionnement et le contrôle d’un Etat, d’une institution ou d’une entreprise.
En juillet 2013, l’Association française de la gestion financière (AFG) et le Forum pour l’investissement responsable (FIR) définissent l’ISR comme : « Un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable quel que soit leur secteur d’activité. En influençant la gouvernance et le comportement des acteurs, l’ISR favorise une économie responsable ».
Pour certains, cette définition est probablement compliquée à décrypter mais au final, elle est très simple : imposer aux acteurs de la finance moderne une nouvelle façon de sélectionner les entreprises selon des critères favorables à la planète, aux salariés et aux actionnaires.
Présentation de l’Investissement Socialement Responsable
Le Forum pour l’investissement responsable (FIR) vous propose de découvrir et comprendre l’Investissement socialement responsable en vidéo.
Qui est concerné et pourquoi l’appliquer ?
L’objectif premier de l’ISR est d’orienter la gestion financière vers plus de responsabilité.
Les investisseurs institutionnels sont la clé de voûte du développement de cette approche. On entend par investisseurs institutionnels les gérants de fonds, les banques ou les compagnies d’assurance.
Avec la création du label d’Etat ISR en 2016, les OPCVM ou SICAV, gérés par les institutionnels, acquièrent une plus grande lisibilité auprès des particuliers épargnants.
Il est désormais possible pour un épargnant d’investir dans un fonds labellisé ISR au sein de son assurance vie, de son plan d’épargne retraite (PERP) ou de son plan d’épargne entreprise (PEE).
La prise de conscience d’une finance plus propre est générale tant du point de vue des “fournisseurs” que des “consommateurs”. Loin d’un effet de mode ou d’une aubaine marketing, tout le monde s’accorde à dire que le moment est venu d’investir autrement.
Il est aussi un point important souvent négligé ou mal interprété : la finance responsable sera plus rentable à long terme.
Contrairement aux idées reçues, investir dans un fonds ISR n’est pas moins rentable. De nombreuses études démontrent même que sur le long terme, l’intégration des critères mentionnés offrent des opportunités induites et réduisent les risques extra-financiers.
Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour appliquer la notion de bon sens à la finance ?
L’argent et l’intérêt général ne font certainement pas bon ménage. Mais alors pourquoi le ferait-il maintenant et demain ?
Grâce à vous ! C’est aussi à l’épargnant d’impulser une demande, un souhait d’investir dans des entreprises cotées respectueuses de certaines valeurs et d’en exclure certaines. De tancer les sociétés qui galvaudent les droits humains et qui brisent les conventions internationales sur le climat.
Quel avenir pour la finance responsable ?
L’investissement socialement responsable est de plus en plus dynamique dans le monde. Pas une journée sans entendre parler de l’ISR, pas une semaine sans le lancement d’un nouveau fonds de placement et pas un mois sans un rapport décrivant la montée en puissance de cette approche durable.
Le monde de la finance traditionnelle prend petit à petit conscience de l’importance de développer ce modèle et de la demande croissante des épargnants.
L’avenir de la gestion ISR semble donc porteur.
Le label ISR compte à ce jour plus de 895 fonds labellisés de 158 sociétés de gestion différentes représentant un encours de plus de 708 milliards d’euros.
Ces chiffres peuvent paraître importants mais en fait, ils sont encore réduits. Rares sont les banques qui proposent des fonds ISR au sein de leur contrat d’assurance vie, de leur PEA, de l’épargne salariale ou de leur compte titres.
Aujourd’hui, il ne faut plus voir l’ISR comme une contrainte mais comme une opportunité.
Il est évident que pour la majorité des épargnants, la finance responsable est une opportunité et les sociétés de gestion qui ont compris cet enjeu seront les grandes gagnantes de demain.
La réussite de l’ISR passe aussi par plus de pédagogie auprès du public. Ce label ne se résume en effet pas uniquement à moins de pétrole ou de tabac et plus d’écologie.
L’Investissement socialement responsable, c’est aussi plus de transparence dans la gestion des sociétés, des salariés plus investis et un actionnariat plus divers. La santé, l’urbanisation ou l’alimentation sont des secteurs d’activité concernés par l’impact de la finance durable.
Les performances futures seront un point clé du développement de l’ISR. Le challenge des gérants de fonds connotés finance verte ou propre est de démontrer l’attractivité en matière de performance.
L’association offre de placements plus large, qualité des performances et poursuite de la hausse de la demande des épargnants feront le succès du modèle de la finance responsable dans un avenir proche.
N’attendez plus
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