La loi concernant le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE) a été adoptée le 11 avril 2019. Les décrets d’application relatifs ont permis de mettre en place un Plan Epargne en Actions un peu particulier. Il s’agit d’un PEA jeune, destiné aux 18-25 ans. Découvrez les trois bonnes raisons d’adopter ce type d’investissement.
Les trois bonnes raisons d’ouvrir un PEA jeune
Numéro 1 : Des caractéristiques accessibles et facilitées
Le placement en actions est grandement facilité avec l’introduction du PEA jeune. Avant l’introduction du PEA jeune, les personnes de moins de 25 ans, rattachées au foyer fiscal de leurs parents, ne pouvaient pas ouvrir un PEA classique, celui-ci étant réservé aux contribuables français ayant un foyer fiscal autonome. Désormais, les 18-25 ans rattachés au foyer fiscal de leurs parents peuvent souscrire. Auparavant, dans ce cas de figure, seul le compte-titres permettait de placer son argent en bourse. Mais, fiscalement, ce placement est grandement moins intéressant.
Il n’y a pas de dépôt de versement minimum, ni de fréquence obligatoire. Les personnes âgées de 18 à 21, ainsi que les étudiants, jusqu’à 25 ans rattachés à leurs parents, ont la possibilité de choisir ce type d’investissement. Comme pour un PEA, il est possible de transférer son plan d’épargne d’un établissement à un autre. Néanmoins le plafond est de 20 000 euros.
C’est d’ailleurs la seule grande différence entre les deux. Petit rappel, un PEA est plafonné à 150 000 euros. Un PEA-PME possède un plafond de 225 000 euros. Les deux plans cumulés ne peuvent excéder 225 000 euros au total. Lorsque le rattachement au foyer fiscal prend fin, le PEA jeune est automatiquement transformé en PEA classique. Le plafond augmente mais les avantages fiscaux restent ceux du plan initial.
Numéro 2 : Le bénéfice d’avantages fiscaux non-négligeables
Le point fort du PEA jeune est qu’il profite des mêmes avantages fiscaux qu’un PEA classique. Les plus-values, engendrées par la gestion du portefeuille de valeurs mobilières, sont exonérées d’impôts.
La fiscalité est dégressive en fonction de la date d’ouverture. En cas de retrait dès l’année 0 et ce jusqu’à 5 ans, la Flat Tax (l’impôt à taux unique) à 30% s’applique et le plan est clôturé automatiquement. Après 5 années, l’exonération d’impôts sur les plus-values est rendue possible mais les détenteurs doivent s’acquitter de prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%. Cependant, il n’y a pas de fermeture automatique, et des versements peuvent être effectués dans la mesure où le plafond de 20 000 euros n’est pas atteint.
La date de prise en compte est celle du premier versement. Plus le PEA est ouvert tôt, plus il sera avantageux fiscalement. Même si un transfert vers une autre banque est mis en place, l’antériorité fiscale est conservée.
Numéro 3 : Une entrée en douceur dans le marché des actions
L’autre avantage considérable du PEA jeune consiste à se familiariser avec le marché des actions dès la majorité. Il peut prendre la forme d’un outil pédagogique favorisant le développement de sa culture financière et rendre attractif l’investissement en bourse. Trop souvent limités au livret jeune ou au livret A, les 18-25 ans ne se positionnent pas d’instinct sur cette classe d’actifs, les actions. Pourtant, elles sont plus rentables sur le long terme.
Ouvrir un PEA, c’est investir dans l’économie réelle et comprendre les rouages de la finance. L’investissement en actions comporte des risques de perte en capital mais sur le long terme, il offre une bonne rentabilité.
Cependant, les titres éligibles sont plus restreints que sur un compte titres. Seuls ceux dont le siège social est situé au sein de l’Union Européenne sont admis dans l’enveloppe. Il est tout de même possible d’investir dans des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) ou des trackers éligibles hors UE.
Ainsi, les actions américaines ne sont pas accessibles dans un PEA. Vous ne pourrez donc pas investir dans Google, Facebook, Netflix, Tesla ou autres titres bien connus.
Comment souscrire un PEA jeune ?
Bien s’entourer
La première étape réside dans la sélection de son courtier. De nombreuses banques proposent désormais ce service. Mais pour faire le meilleur choix, il est important d’être attentif sur certains points dont :
- le tarif, qui doit être concurrentiel, clair et transparent
- l’accès aux places boursières européennes. Elles doivent susciter un certain intérêt pour le client
- l’interface composée de bons outils pour une analyse complète
Les courtiers et les banques en ligne proposent des tarifs beaucoup plus attractifs que les acteurs traditionnels. Dans l’optique d’une approche liée à l’optimisation, c’est-à dire avec le meilleur rapport/qualité prix, le courtier en ligne indépendant reste le meilleur support. Pour le confort, une offre dans laquelle vous pourrez combiner votre compte courant et votre PEA par exemple, la banque en ligne est à privilégier.
Passer à l’acte d’achat
Dans cette seconde étape, nous rentrons directement dans le vif du sujet. Une fois l’intermédiaire sélectionné, il n’y a plus qu’à effectuer un premier versement sur le PEA jeune. Lorsque la somme arrive sur le compte espèces, il est temps de débuter l’achat de titres.
Il est possible d’acheter des actions mais aussi d’autres titres éligibles. C’est le cas des fonds d’investissement qui permettent de diversifier son portefeuille sans penser à la sélection des actions puisqu’elles sont déjà intégrées. Les ETF sont également disponibles. Ce sont des fonds indiciels copiant l’évolution d’un indice.
Déléguer la gestion
Différents types de gestion s’offrent aux détenteurs d’un PEA jeune :
- la gestion libre
Les investissements sont réalisés en autonomie totale. Les titres sont achetés et revendus par le souscripteur. Les arbitrages sont effectués librement.
- la gestion sous mandat
La gestion est confiée à une société mandatée. Un questionnaire est à remplir dans le but d’évaluer le profil de risque, les connaissances et les compétences déjà acquises ainsi que l’horizon d’investissement. En fonction des résultats, la société de gestion peut procéder à certains ou à l’ensemble des arbitrages. Cette solution a bien évidemment un coût et l’organisme est en droit d’exiger un certain montant d’investissement.
Mettre en sécurité ses gains d’argent
Les graines d’investisseurs devront apprendre à se retirer du marché au bon moment. La revente de titres au moment opportun peut rapporter gros. En revanche, une plus-value peut être manquée lors d’une revente trop prématurée. Et une sortie trop tardive procure un effet de diminution sur les gains.
Lorsqu’une plus-value est enregistrée, la somme est versée directement sur le compte espèces du PEA. Il est alors possible de les réinvestir, de les récupérer pour les dépenser ou encore les placer sur un placement à capital garanti. Attention, le retrait avant le cap des 5 ans d’ancienneté annule l’exonération d’impôts sur les plus-values.
Cette création du PEA jeunes est une initiative convaincante pour les 18-25 ans qui souhaiteraient se familiariser avec les mécanismes boursiers et commencer à investir. Plus il est ouvert tôt, mieux c’est car les avantages fiscaux apparaissent après cinq ans.
L’investissement évolue et se diversifie. En attendant un PEA éthique, il est déjà possible, même pour les plus jeunes, de se lancer dans le placement responsable.Notre contrat d’assurance vie Ethic Vie permet à tous de se constituer une épargne éthique.