Costa Rica, en voilà un nom qui fait rêver ! Cette destination paradisiaque d’Amérique centrale est également connue pour son titre de championne d’écotourisme ! En attendant que le monde tourne à nouveau rond, nous vous proposons de voyager un peu en vous présentant ce merveilleux pays et ses pratiques écologiques en matière de tourisme !
Un peu d’histoire
Période précolombienne et arrivée des Conquistadors
Avant l’arrivée des colons espagnols, le territoire était occupé par diverses tribus indiennes assez minoritaires. A partir du 9ème siècle on constate une densification des populations locales en raison du développement d’infrastructures et d’objets artisanaux mais également des conflits entre les tribus pour le contrôle des ressources.
Costa Rica signifie littéralement en espagnol “Côte Riche”. C’est en effet le nom que lui a attribué Christophe Colomb en découvrant l’endroit, lors de son dernier voyage en 1502. La colonisation espagnole ne débutera réellement qu’au milieu du 16ème siècle : la région sera ensuite gouvernée pendant 3 siècles par la Capitainerie générale du Guatemala, territoire appartenant à l’Espagne.
L’indépendance du Costa Rica
L’indépendance proclamée en 1821 permet au Costa Rica de devenir membre de la République fédérale d’Amérique centrale trois années plus tard. Le pays deviendra souverain en 1838 et connaîtra un important essor économique grâce au café.
Le tourisme comme activité économique
Le tourisme s’impose également comme un secteur économique clé pour le Costa Rica. Situé entre l’océan Pacifique et les Caraïbes avec ses plages paradisiaques et cascades, le pays bénéficie de véritables atouts environnementaux. Le gouvernement décide dès les années 80 de développer le tourisme.
Ces aménagements d’envergures auront néanmoins un impact néfaste sur la nature à cause d’importantes déforestations. Conscients de cette réalité, les gouvernants costariciens vont adopter un tournant drastique dans leur façon de gérer le tourisme.
L’écotourisme, qu’est-ce que c’est ?
Une réponse au tourisme de masse et au surtourisme
Le tourisme est fréquemment montré du doigt comme un facteur de pollution. En effet, le “surtourisme”, expression inventée pour désigner des quantités de touristes beaucoup trop importantes, exerce une pression sur l’environnement :
- Surconsommation des ressources naturelles (énergie, eau, nourriture…)
- Création de déchets
- Pollution de l’eau, de l’air et des sols, destruction des écosystèmes…
Ces effets néfastes s’expliquent par la généralisation du tourisme de masse. Depuis les années 60, le tourisme n’est plus un luxe inaccessible pour les classes moyennes des pays industrialisés. Les congés payés se généralisent durant cette décennie ainsi qu’une hausse du pouvoir d’achat, engendrant ainsi des flux de touristes beaucoup plus importants.
Des pratiques plus responsables
L’écotourisme est donc une autre forme de tourisme, plus respectueuse de l’environnement. Les séjours spécialisés dans l’écotourisme vont donc avoir des caractéristiques propres : ils favorisent la protection naturelle, cherchent à œuvrer au bien-être des populations locales ou encore à entrer en contact avec les cultures endémiques.
Les engagements du Costa Rica en faveur de l’environnement
Une prise de conscience nationale
Comme nous le mentionnions plus haut, la déforestation a été causée par la culture du café et de la banane (deux ressources primordiales pour le pays) ainsi que par l’élevage. Dans les années 80, on estime à 100 000 le nombre d’hectares abattus pour la culture de ces deux produits d’exportation. Le pays va donc entamer une reconversion afin de protéger ses ressources naturelles. Cela va passer par des mesures concrètes :
- Dès 1960, la création de territoires protégés sur l’initiative des Etats-Unis.
- La Loi sur la Biodiversité en 1998 : cette loi induit une taxe sur les carburants qui finance des programmes pour la gestion de l’environnement. Cela permet une aide financière pour les propriétaires terriens qui sont ainsi incités à préserver les forêts et planter des arbres. La loi a également instauré une Commission nationale regroupant des scientifiques et des représentants citoyens afin de veiller à la protection de la biodiversité.
- Création en 1997 d’un Label de Tourisme Durable.
- 27 parcs nationaux, dont 3 faisant partie du Patrimoine mondial de l’Unesco.
- Inscription du “Droit à un environnement sain et écologiquement équilibré” dans sa Constitution.
Aujourd’hui, 26% du territoire est classé comme zone protégée.
L’écotourisme en soi
La valorisation des ressources naturelles costariciennes est donc un véritable atout pour le pays. C’est d’ailleurs la première destination touristique d’Amérique centrale.
Ces dernières attirent un nombre toujours plus important de touristes chaque année :

Source : https://donnees.banquemondiale.org/indicator/ST.INT.ARVL?end=2019&locations=CR&start=1995&view=chart
Les circuits touristiques responsables au Costa Rica fleurissent sur internet : découverte des parcs nationaux, rencontres avec des communautés indigènes, séjour chez l’habitant, randonnées exceptionnelles, écovolontariat… Les offres sont diverses et variées !
Si cet intérêt pour l’écotourisme est une véritable force du Costa Rica, il est cependant nécessaire d’appréhender le retour à un potentiel tourisme de masse, le pays misant énormément sur cette activité pour stimuler son économie. Le défi pour le Costa Rica est donc de continuer sur cette lancée prometteuse, et de ne pas se laisser bercer par les sirènes du surtourisme ! Quel est votre avis sur la question ? Pratiquez-vous l’écotourisme ?
Bravo, très bon article pour faire connaitre les pratiques du voyage durable au Costa Rica.
Je me permets de vous soumettre le 1er voyage 100% durable qui a été publié en 2019.
https://morphocostarica.com/autotour/voyage-durable-au-costa-rica/